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Michel

Revendication du droit à l'eau

#Eau; #HumanRights | Ce premier mois de mars fut l'occasion de participer à la vie de tous les jours de l'UNES et de rencontrer les communautés avec lesquelles nous travaillions ainsi que d'autres organisations avec qui je vais collaborer (CENSALUD, FIAES). Ci-dessous se trouvent un résumé des différentes activités.

Revendication du droit à l’eau et l’assainissement

Ahuachapán

Le samedi 9 mars a eu lieu un rassemblement organisé par la UNES dans le petit village de Los Platanares (Ahuachapán). Les premières 30 secondes sur place furent représentatives du stress hydrique extrême (sans exagération) de la région en cette période quand bien même la police du village nous a demandé s’il était possible de leur partager un peu d’eau à boire.

Lors de ce rassemblement, différentes cheffes communautaires et religieuses soutenues et « drillées » par la UNES ont pris la parole pour témoigner de leur situation et revendiquer leurs droits fondamentaux.

Actuellement, la répartition des ressources en eau (et du sol) se fait d’une façon opportuniste, non-coordonnée, inégalitaire et non-durable. En cette période de sécheresse, les personnes qui en ont les moyens s’achètent de l’eau en bouteille et pour l’hygiène un baril d’eau pompée à l’aveuglette dans une rivière. Les données à caractère un peu plus scientifique et précises suivront « Ojala » (~ in shalla en salvadorien) dans une année. À titre de comparaison, en bon Suisse, j’avais emmené 2.5 L d’eau fraîchement filtré dans mon filtre à céramique « bobo » de la maison pour la journée. La leader communautaire avait quant à elle 2 dL provenant de son puit salin dans une bouteille et elle reçut 1.5 dl de fresco (c'est une boisson composée de fruits frais mixés avec de l'eau/glace) en accompagnement du repas de midi.

Après les prises de parole a eu lieu la bicicleta (manifestation en bicyclette) jusqu’à Guaymango dans des conditions de température et d’ensoleillement idéales pour un bédouin. Dans cette municipalité, le chef de la police soutient le mouvement de revendication. Son équipe a escorté le cortège le long des 5 km en marchant au pas, suant à grosses gouttes et équipée d’un uniforme noir, de chaussures militaires et d’un fusil d’assaut à l’épaule.

À Guaymango a eu lieu l’activité que tout le monde attendait, el almuerzo!


San Salvador

Le 22 mars, c’était la journée mondiale de l’eau. Une marche a été organisée par l’Alianza Nacional contra la Privatización del Agua regroupant 80 organisations. Il y avait une forte mobilisation (2900 +/- 1000 personnes) car la loi sur l’Eau est en discussion en ce moment à l’assemblée nationale. Les communautés avec lesquelles la UNES travaille ont fait le déplacement. Bien entendu le sujet les touche directement mais c’est aussi une occasion pour ces personnes de pouvoir sortir une journée de leur communauté et rencontrer d’autres gens. La UNES leur paye le transport, le déjeuner et est garante de leurs sécurités physique et juridique durant la journée.

La marche s’est terminée à l’office central de l’industrie sucrière qui avait entre-temps (depuis le communiqué de presse datant du jour d’avant 17h) retiré toutes les insignes attestant de sa présence sur les murs de la villa qu’elle occupe.



Et ça continue...

Le mois prochain s'annonce ambitieux avec pour ma part la préparation d'un cours d'introduction sur l'écotoxicologie à l'intention des collaborateurs de l'UNES ainsi que l'écriture de deux propositions de projet pour:

1) Établir un système harmonisé (décidemment ce concept me poursuit) pour l'organisation, l'intégration et l'interprétation des données chimiques et hydrologique du système de monitoring de la région Ahuachapan (qualité et quantité).

2) Effectuer une première investigation sur l'impact de l'industrie sucrière dans cette même région, que ce soit sur les ressources en eau ou les contaminations par les produits phytosanitaires.

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