Je vous partage ce petit guide qui a été écrit dans et pour la communauté de Santa Marta au El Salvador dans les mois de Juin / Juillet 2020, e traduit en français récemment par l'Association Qi-Congruence à Montpelier.
La psychologie communautaire pour mieux défendre ses droits
ADES travaille avec l’approche psychosocial, ou la psychologie communautaire, depuis quelques années. Les processus sont principalement dirigés à des défenseur-e-s des droits humains qui vivent des situations difficiles pendants leur travail, comme des diffamations, des menaces, ou des attaques physiques ou en ligne à eux/elles ou leurs familles.
Le message de base est : « Seulement si moi, et mon collectif, se sentent ens physiquement et mentalement bien, pouvons-nous réellement défendre et lutter pour nos droits». Assez souvent, le sentiment d’urgence de devoir agir paraît tellement prédominant, que des personnes défendeurs de droits humains (et j’imagine pleins d’autres personnes qui ont des professions sociales) s’épuisent et, dans les cas extrêmes, sortent des mouvements.
L’approche psychosocial est aussi utilisée dans des processus orientés vers la promotion des droits des femmes et leur autonomisation. En plus des formations plus théorique sur le genre ou le feminisme et de la construction des collectifs, la stratégie pour avancer l'égalité des genres contienne des processus de « auto-cuido » (en français « soins personnelles »), où les femmes apprennent des méthodes de soins personnelles et collectives. Ces processus servent de traiter des violences basées dans le genre que vivent les femmes, mais aussi pour reconnaître l’importance de l’économie care comme « vrai » travail, et qu’elles ont aussi le droit et la nécessité de se reposer.
Le psychosociale comme stratégie de résistance
L’approche psychosociale fait partie des pratiques de protection intégrale des défenseur-e-s des droits humains, qui considère la protection physique, psychique, et digitale des personnes et communautés. Elle se distingue de la psychothérapie, principalement dans son objective et ses méthodologies : l’attention psychosocial met l’accent sur le « social » et pas sur l’individu, comme est souvent le cas dans la psychothérapie.
En plus, l’activité des soins personnelles est considérée politique en soi. L’approche psychosociale a été utilisée en Amérique Latine et Centrale dans les années de dictatures, des guerres civiles/luttes révolutionnaires, et le processus souvent violent de démocratisation entre les années 60 à 90. Dans cette période (et encore aujourd’hui), les gouvernements et acteurs non-gouvernementales ont mené une guerre psychologique vers leurs propres populations.
En réponse é ce contexte nait une “psychologie de libération”, considéré comme acte de résistance collective. Elle se base dans une déconstruction collective des expériences de violences. Son but est de former les communautés et des mouvements dans des méthodes d’auto-soins et d’auto-guérissons. Bien que le processus soit toujours introduit et souvent accompagné par des professionnels, c’est important de réaliser que l’attention psychosociale est pratiquée dans un contexte dans lequel l’attention individuel par un psychologue – comme nous le connaissant plutôt en Europe - est inaccessible, soit par la manque de professionnels formées, soit par les coûts élevée de la thérapie/la manque de politiques publiques qui offrent les services aux populations.
Personnellement j’ai eu le plaisir de faire quelques processus de soins personnels et des séances psychosociales groupales. Même si je n’ai pas toujours réussit à être assez ouvert pour partager mes sentiments biens enterrées, c’était puissant de pouvoir accompagner des collègues dans leur processus.
Donc, j’espère que le livret vous plaît et vous sert un peu!
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